Un blessé de plus parmi les manifestants pour cet acte XI. Celui de trop? Samedi 26 janvier, Jérôme Rodrigues est atteint à l'œil, place de la Bastille. Le même jour, à Montpellier, c'est un militaire en permission sortant d'un restaurant qui est touché par une balle de flash-ball. Depuis le début du mouvement, les victimes et les blessures s'enchaînent, aussi bien chez les manifestants que chez les forces de l'ordre. Grenades, pavés, coup de matraque et LBD40 sont mis en cause.
Une nouvelle polémique enfle autour des violences policières. Jeudi dernier, la CGT et la ligue des droits de l'Homme ont tenté, en vain, d'interdire l'usage du flash-ball. Le tribunal administratif de Paris a refusé, invoquant l'expérimentation des caméras piéton chez les forces de l'ordre. Une réponse insuffisante aux yeux des opposants à cette arme, qui ne diminue en rien les blessés ni la colère des manifestants. Les mêmes opposants ont alors porté l'affaire devant le Conseil d'État, qui a commencé le 30 janvier à examiner l'opportunité de suspendre ou d'interdire son usage, dont par ailleurs le Défenseur des Droits, Jacques Toubon, a préconisé l'interdiction en maintien de l'ordre.
Dans une nouvelle vidéo, Sputnik vous parle de cet accident qui relance la question de l'interdiction du LBD40, de la réglementation de cette arme de défense et de la réponse, jugée toujours insuffisante du ministère de l'Intérieur. Reportage.