«Le combat contre les nationalistes», telle est la tâche que s'est donné le mouvement Place publique. Au moins telle qu'elle est formulée par son fondateur Raphaël Glucksmann, essayiste, qui s'est lancé mardi soir dans la course pour les européennes.
Si le Parti socialiste (PS), Europe Écologie Les Verts (EELV), Génération.s et le Parti communiste français (PCF) envisagent de mener la lutte chacun de son côté, l'espoir de l'essayiste est de persuader les partis de gauche de s'unir pour participer ensemble aux élections européennes prévues pour mai.
«L'Europe est menacée de dislocation par les Salvini, par les Orban, par le triomphe des nationalismes», a-t-il affirmé. «Le combat à mener n'est pas celui des Verts contre Génération.s, de Génération.s contre les Verts ou contre le Parti socialiste. Le combat à mener, c'est celui contre les nationalistes».
Raphaël Glucksmann a jugé nécessaire «d'offrir à Emmanuel Macron sur un plateau d'argent le fait d'être un rempart» contre le Rassemblement national (RN): «C'est limiter le débat au face-à-face entre les nationalistes et les libéraux. Cela veut dire qu'à terme les nationalistes gagneront, et que la gauche disparaîtra. Le problème de la gauche française et des écologistes, c'est qu'il y a de moins en moins de monde dans leurs épiceries, mais ils conservent tout de même les videurs à l'entrée. On est dans une logique suicidaire».