L'agence Reuters rapporte que la Commission européenne a inscrit l'Arabie saoudite sur sa liste des pays représentant une menace pour l'UE car trop laxistes dans la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent. Paris, qui demeure un important fournisseur d'armes du royaume, n'a pas réagi à l'annonce de cette décision.
Cette liste serait confidentielle et compterait initialement 16 pays. À présent, l'Arabie saoudite figurerait aux côtés de l'Afghanistan, de l'Irak, du Yémen ou de l'Iran, car son contrôle en matière de lutte contre le financement du terrorisme est jugé trop laxiste.
Si la décision est approuvée par les 28 États membres de l'UE, les banques européennes devront se soumettre à des contrôles supplémentaires en effectuant des versements vers des banques saoudiennes.
La France, qui est un important fournisseur d'armes à l'Arabie saoudite, ne s'est pas encore exprimée sur le sujet.
Il est à noter que plus de 11 milliards d'euros de commandes saoudiennes ont été validées en neuf ans, précise le rapport au Parlement 2018 sur les exportations d'armement.
Riyad est actuellement soumis à de fortes pressions internationales depuis le meurtre, début octobre, au consulat saoudien à Istanbul du journaliste Jamal Khashoggi. Le 22 novembre, la France a adopté des sanctions contre 18 ressortissants saoudiens soupçonnés d'implication dans ce meurtre. L'Arabie saoudite fait également l'objet d'une plainte déposée par plusieurs centaines de familles de victimes des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, qui accusent des responsables saoudiens d'être impliqués dans le drame.