Une ville suédoise interdit la vente des burkinis qui «ne favorisent pas l'intégration»

Une des plus anciennes villes suédoises, Sigtuna, s'est retrouvée au centre des débats après que les autorités ont interdit la vente des maillots de bain intégraux islamiques, appelés «burkinis», qui, selon elles, expriment un système de valeurs qui ne contribue pas à l'intégration des musulmans dans le pays, indique le site Samhällsnytt.
Sputnik

La ville de Sigtuna, située à 50 km de la capitale suédoise, a décidé de mettre un terme à la vente et à la location du burkini dans les établissements de bain municipaux, après que cette pratique a suscité une discussion sur sa compatibilité avec les valeurs du pays, écrit le Samhällsnytt.

Cité par le site, Lars Björling, président du conseil de la culture et des loisirs de la ville, estime que ce vêtement de bain exprime «un système de valeurs qui ne favorisent pas l'intégration». Toutefois, il précise qu'il n'est pas interdit de se baigner en burkini.

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«La municipalité de Sigtuna ne devrait pas contribuer au maintien de telles valeurs et ne devrait donc pas fournir de burkini à la vente ou à la location dans les établissements de bain de la municipalité», a-t-il expliqué.

Le site rappelle que les ventes de burkinis avaient été lancées en Suède il y a sept ans par l'entreprise Aquarapid Scandinavia qui avait à plusieurs reprises souligné son adhérence au principe «des vêtements de bain pour tous» et son opposition à la décision de certaines communes françaises d'interdire le port du burkini sur leurs plages.

Toujours selon le site, en novembre 2018, Carolin Ekman, consultante dans le domaine des droits sexuels des femmes et des filles, a publié dans le journal Dagens Samhälle un article intitulé «Oser dire non au burkinis», l'article le plus lu du journal sur l'année dernière. Mme Ekman appelait entre autres à inclure les femmes musulmanes «dans la vision libérale suédoise du corps féminin» et critiquait les autorités municipales pour avoir encouragé «les hommes qui veulent contrôler les femmes».

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