George Soros a déclaré à Davos que, bien que la Chine ne soit pas l'unique «régime autoritaire» dans le monde, ce pays est le plus riche, le plus puissant et le plus technologiquement avancé, ce qui fait de son Président Xi Jinping l'«adversaire le plus redoutable» de la «société ouverte occidentale».
«C'est une opération de calomnie contre le Président Xi. Je dirais même qu'il s'agirait d'un élément de la poussée de plusieurs initiatives qu'on pourrait qualifier de "Chinagate"», a estimé dans un entretien accordé à Sputnik Michel Chossudovsky, directeur du Centre de recherche sur la mondialisation à l'université d'Ottawa.
Et de rappeler qu'en parlant des «régimes autoritaires», George Soros avait omis de mentionner les récentes démarches du Président états-unien dirigées contre le Venezuela.
«Dans le monde occidental, il y a pas mal de dirigeants autoritaires qui se font passer pour les démocrates, y compris Macron en France avec sa répression des Gilets jaunes et, évidemment, Theresa May», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Selon ce dernier, le discours de George Soros à Davos était plutôt médiocre car il ne portait pas sur certains problèmes clés du monde contemporain, dont les guerres au nom de l'hégémonie des États-Unis et la lutte pour le renversement de gouvernements.
«On ne doit pas oublier que George Soros a de l'expérience en la matière. Il a largement contribué à des changements de pouvoir par les soi-disant révolutions de couleur», a relevé le professeur à la faculté des sciences sociales de l'université d'Ottawa.
Et de relever qu'à présent la Chine tenait le haut du pavé dans plusieurs technologies d'avant-garde.
«J'ai bien l'impression que les États-Unis et leurs alliés souhaitent que la Chine n'y joue pas de rôle clé. On le voit notamment dans l'histoire avec Huawei, dans les accusations concernant la sécurité technique et les sanctions commerciales. […] L'Occident est symbolisé par des personnes telles que George Soros qui font de l'argent à partir de l'air et ne contribuent forcément pas à l'économie réelle», a souligné l'économiste.
Et de noter que cela concernait la majorité de financiers aux États-Unis et en Europe occidentale, alors que la plupart de l'économie réelle était passée en Chine.
«Et la Chine développe son économie réelle à tel point que cela éclipse l'hégémonie des États-Unis […], ce qui explique sans doute cette campagne contre la Chine, notamment dans le domaine des hautes technologies», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.