Un ancien rapporteur de l'Onu dévoile comment les USA donnent le «la» aux Nations unies

Un ancien rapporteur à l'Onu a révélé les procédés utilisés par les États-Unis pour dicter leurs conditions aux Nations unies, estimant qu'ils tordent le bras aux pays membres.
Sputnik

Fin 2017, de Zayes a été le premier diplomate de l'Onu depuis 21 ans à se rendre au Venezuela. Lors de sa visite il a pu contacter non seulement les représentants du gouvernement du pays, mais également des ONG, des représentants de l'opposition, des scientifiques, etc.

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Après sa tournée, il a remis son rapport à l'Onu et a proposé au Tribunal international pénal de juger si les sanctions étaient un crime contre l'humanité. Selon lui, ces sanctions étaient illégales car elles avaient été imposées sans le feu vert de l'Onu. «Les sanctions économiques modernes et le blocus ressemblent beaucoup au sièges médiévaux de villes», a souligné l'ex-rapporteur de l'Onu.

Toutefois, poursuit Alfred de Zayas, on n'a pas voulu l'écouter à l'Onu et le Haut-Commissaire de l'Onu pour les droits de l'Homme a refusé de le recevoir.

Toujours selon l'ancien rapporteur, la raison résidait dans le fait que ses conclusions contredisaient l'opinion actuellement largement répandue selon laquelle le Venezuela devait changer de régime. Ainsi, l'Onu avait besoin de rapports critiquant le régime actuel et appelant à le renverser.

Selon le rapporteur, les États-Unis essayent de renverser par leurs sanctions le Président vénézuélien Nicolas Maduro. A l'Onu, Washington «tord les bras» aux pays membres, les obligeant à voter en sa faveur.

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De Zayes estime que les États-Unis, qui avaient investi d'énormes moyens dans l'économie vénézuélienne et perdu le contrôle de l'industrie du Venezuela après la nationalisation, essayent de tout reprendre en main.

«Je sens que s'il n'y avait pas de ressources naturelles au Venezuela, tout le monde s'en ficherait de Chavez et de Maduro, ou de quelqu'un d'autre», a confié l'ancien rapporteur de l'Onu.

En conclusion, il a appelé la communauté internationale à reprendre le dialogue avec le Venezuela pour régler la situation et à ne pas le menacer de sanctions ou de tentatives de coup d'État.

« Il n'y a que les Vénézuéliens qui ont le droit de décider, et non plus les États-Unis et la Grande-Bretagne (…). On ne veut pas une répétition du putsch Pinochet 1973 (…). Il est important d'aider le peuple vénézuélien par voie de la solidarité internationale en lui offrant une aide humanitaire et en levant le blocus financer afin de permettre à ce pays d'acheter et de vendre tout comme n'importe quel pays du monde. Et c'est alors que l'on pourra résoudre les problèmes par la justice et la raison », a souligné l'ancien rapporteur de l'Onu.

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