La Banque mondiale se charge essentiellement de programmes de développement très spécialisés, évite les grands scandales et essaie de rester dans l'ombre, écrit le quotidien Izvestia. L'annonce de la démission de Jim Yong Kim a provoqué un véritable choc. Les présidents de la Banque mondiale ayant quitté leur poste avant que leur mandat n'expire se comptent sur les doigts d'une main. Pour l'ordre financier mondial, dont cette banque est l'un des piliers, ces événements pourraient constituer une dure épreuve.
Ivanka Trump
D'après le Financial Times, la fille du Président américain pourrait devenir la nouvelle présidente de la Banque mondiale. Connue pour son intérêt de longue date pour les projets de la banque, c'est en grande partie avec son aide que la coopération entre Jim Yong Kim et Donald Trump se déroulait sans heurts. Quelques jours après l'apparition de cette rumeur, le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin a démenti ces spéculations en déclarant qu'Ivanka ne prendrait pas le siège de président de la banque mais qu'en revanche elle pourrait tout à fait contribuer à la sélection des candidats. Il a ainsi confirmé que le nouveau dirigeant de l'organisation serait nommé directement à la Maison-Blanche.
David Malpass
Indra Nooyi
Directrice générale du groupe PepsiCo est riche d'une grande expérience des affaires américaines. En 2012, elle s'était déjà présentée au poste de directeur de la banque mais l'avait cédé à Jim Yong Kim. Lors de l'élection présidentielle de 2016 elle soutenait Hillary Clinton, mais a réussi à s'entendre avec Donald Trump. Elle fait actuellement partie du conseil du forum présidentiel pour la stratégie et la politique réunissant les «capitaines d'industrie américains ». Le Président américain voit en elle sa «mentor».
C'est une femme qui souhaite briser la tradition du leadership américain à la Banque mondiale. La Nigériane de 65 ans, qui a déjà travaillé à la banque en tant que directrice exécutive avant de diriger pendant plusieurs années le ministère des Finances de son pays, avait déjà tenté de se faire élire en 2012.
Ngozi Okonjo-Iweala pourrait être une bonne candidature pour les intérêts de ceux qui estiment que les institutions financières mondiales ne doivent pas se trouver sous l'hégémonie de pays développés qui produisent déjà moins de 50% du PIB mondial. Elle a obtenu la citoyenneté américaine en 2012, ce qui accroît ses chances de réussite.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.