Alors que Nicolas Maduro entame son second mandat présidentiel, des militaires ont entrepris lundi un coup d'État. Cependant, cette tentative a été avortée par les autorités vénézuéliennes.
Ainsi, le ministère vénézuélien de la Défense a annoncé dans un communiqué avoir arrêté un «groupe réduit d'assaillants» de la Garde nationale bolivarienne (GNB) qui avait auparavant volé des «armes de guerres» dans un poste militaire à Petare, avant de se diriger vers une caserne du quartier de Cotiza, dans le nord de Caracas.
Armes au poing et visages découverts, les putschistes ont filmé et posté sur Internet des appels à la population à les soutenir en descendant dans les rues. Ils ont notamment expliqué dans les vidéos «désavouer complètement» le gouvernement actuel.
Après avoir vu les vidéos des soldats appelant à renverser le gouvernement, plusieurs personnes sont descendues dans les rues de la capitale et notamment à Los Mecedores. Armés de pierres, de bâtons et de bouteilles, ils ont fait face aux forces anti-émeute. Les forces de l'ordre les ont dissipés en ayant recours au gaz lacrymogène, relatent des médias locaux, ajoutant qu'un membre des forces de l'ordre avait été blessé. Aucune information relative à d'éventuelles victimes civiles n'a été communiquée.
Plus tard, Diosdado Cabello, le président de l'Assemblée constituante, a parlé de l'arrestation de 27 militaires. Cela a notamment permis de «récupérer des armes volées et, ces individus fournissent actuellement des informations aux services de renseignement ainsi qu'à la justice militaire», a poursuivi la Défense.
M.Cabello a fait savoir via son compte Twitter que l'on avait promis aux putschistes, en échange de leur émeute, de leur offrir «des villas, des châteaux». Mais finalement, «ils ont été laissés seuls» et «trompés», a-t-il poursuivi.
Cette sédition intervient dans le cadre du mécontentement de l’opposition à l'investiture de Nicolas Maduro pour un second mandat de six ans, à l’issue de sa victoire aux élections présidentielles, remportée le 20 mai 2018 avec 67,8% des voix.
Une manifestation exigeant un gouvernement de transition et la convocation d'élections libres devrait se tenir au Venezuela mercredi.