Rahaf Mohammed, la jeune saoudienne devenue mondialement célèbre après s'être enfermée dans une chambre d'hôtel à Bangkok afin de recevoir l'asile d'un autre pays, craignant les «persécutions» de sa famille en Arabie saoudite, a donné nombre d'interviews à différents médias.
Dans cet entretien, Rahaf Mohammed explique avoir été gardée sous clé pendant six mois après s'être fait une coupe de cheveux courte. Elle ajoute avoir été agressée par son frère et sa mère. Selon elle, la raison de ces abus est que les coupes de cheveux courtes sont interdites aux femmes dans l'islam, car cela les fait ressembler à des hommes.
Cependant, la traduction de SVT a ignoré les mots «islam» et «haram» («interdit» en arabe), ceux-ci étant absents des sous-titres. Ils ont pourtant bien été prononcés par l'adolescente.
Le politicien démocrate suédois Kent Ekeroth a tout d'abord constaté ce déséquilibre en comparant la traduction suédoise aux sous-titres anglais d'origine et en résumant ses conclusions dans un article du média Samhällsnytt, allant jusqu'à soupçonner l'existence d'une censure parrainée par l'État.
«C'est comme si l'on supprimait le mot "nazisme "d'un article sur les survivants de la Seconde Guerre mondiale! Ou "communisme" dans un article sur l'Union soviétique», a réagi un internaute.
Certains ont comparé la manière d'agir de SVT à celle de l'ère communiste. Pour matérialiser cette comparaison, un utilisateur a posté un logo SVT «modifié» avec un marteau, une faucille et des lettres pseudo-cyrilliques.
D'autres ont déclaré que le traitement de l'information par SVT conformément à sa «base de valeurs» équivalait à des «fake news». De nombreux commentaires évoquent le fait que la Suède aurait «cédé» à l'islam.