À sa grande surprise, un retraité du Val-d'Oise qui voulait participer au grand débat national s'est vu subir un interrogatoire des services de renseignement, relate Le Parisien.
«Ils disent que le débat est ouvert à tous, mais derrière on est fliqué…», a-t-il commenté.
Jacques D., un retraité septuagénaire de Mériel, fait partie d'un petit groupe sur les réseaux sociaux intéressé par l'actualité politique. Un autre groupe s'est formé en son sein après l'émergence du mouvement des Gilets jaunes, «les gilets jaunes solidaires du Val-d'Oise», et Jacques a voulu faire remonter une synthèse des réflexions de ce groupe.
«À l'époque (en décembre) la mairie n'avait pas encore mis de cahier à disposition. Je me suis dit qu'il n'y avait qu'un seul moyen officiel de s'exprimer, en transmettant directement à la préfecture», a-t-il expliqué ajoutant qu'il n'avait jamais manifesté avec les Gilets jaunes.
La semaine dernière, il a reçu un appel émanant du service départemental du renseignement territorial. Il lui a été demandé de venir se présenter à leur bureau ou bien de recevoir leur visite à son domicile.
Deux agents sont venus à son domicile pour lui poser des questions pendant une heure et demie.
La préfecture a jugé cette démarche «normale» auprès du Parisien expliquant que les doléances émanaient d'un groupe qu'elle ne connaissait pas et que comme tout mouvement sociétal, il est suivi par les renseignements d'autant plus qu'il n'y a pas eu de convocation et que c'était une simple invitation à une rencontre.