LBD contre les Gilets jaunes: le chef de la police rappelle les règles à ses subordonnés

Face à la polémique grossissant sur le recours aux armes non-létales par la police lors des manifestations des Gilets jaunes, le directeur général de la police nationale a envoyé à ses subordonnés un document rappelant les conditions du recours au flash-ball.
Sputnik

De nombreux Gilets jaunes et journalistes ayant été blessés par des tirs, notamment au LBD 40 (lanceur de balles de défense), une arme sublétale, le préfet Eric Morvan a demandé aux policiers de «veiller rigoureusement au respect des conditions opérationnelles» de cette arme, dans un télégramme envoyé que France 3 s'est procuré.

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L'utilisation régulière du LBD 40 par les policiers lors des manifestations soulève en effet de nombreuses préoccupations. Face à la polémique, le directeur général de la police nationale, le préfet Eric Morvan, a adressé mardi à ses troupes un document dans lequel il rappelle les conditions d'utilisation du flash-ball pendant les opérations de maintien de l'ordre.

L'usage par les forces de l'ordre du LBD 40 est en effet strictement encadré par la législation, et notamment par une instruction du 2 septembre 2014 du ministère de l'Intérieur.

Selon ces règles, le lanceur de balles de défense de calibre 40 millimètres «peut être employé lors d'un attroupement (…) en cas de violences (…), à l'encontre des forces de l'ordre» ou «en cas de violences ou voies de fait commises à l'encontre des forces de l'ordre ou si elles ne peuvent défendre autrement le terrain qu'elles occupent».

«Ces circonstances correspondent aux émeutes urbaines auxquelles les policiers sont actuellement confrontés», précise le préfet, cité par France 3.

«Le LBD peut constituer une réponse adaptée pour dissuader ou neutraliser une personne violente et/ou dangereuse», poursuit-il. «Les intervalles de distance (…) doivent être respectés.» Qui plus est, le policier manipulant le LBD 40 «ne doit être porteur que d'un seul type de munition».

«Le tireur ne doit viser exclusivement que le torse ainsi que les membres supérieurs ou inférieurs», lit-on également dans le télégramme.

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«Après un tir et en cas d'interpellation, dès que l'environnement opérationnel le permet, il convient de s'assurer de l'état de santé de la personne et de la faire prendre en charge médicalement si son état de santé le justifie», ajoute Eric Morvan.

Le directeur général de la police nationale demande également le «respect très strict des dispositions contenues dans ce message et de donner des instructions impératives afin qu'elles soient rappelées lors des briefings opérationnels précédant chaque opération de maintien de l'ordre».

De nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux montrent des Gilets jaunes atteints à la tête par des LBD.

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