La Chambre des communes a rejeté mardi soir l'accord de retrait britannique de l'Union européenne que Theresa May avait négocié pendant des mois avec Bruxelles.
432 députés ont voté contre l'accord de Brexit et 202 ont voté pour.
Peu après le vote, le chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn a déposé une motion de censure qui sera débattue mercredi.
Theresa May a de son côté répété qu'elle souhaitait que Londres se retire de l'UE «avec un accord». Elle s'est dite prête à aborder les futures discussions de manière «constructive», tout en soulignant que son gouvernement ne ferait que des propositions «réalistes».
Le vote historique sur l'accord de Brexit avait été reporté à deux reprises. En décembre, il était déjà clair que l'accord ne recueillerait pas assez de voix.
À présent, le Royaume-Uni doit soit se retirer de l'UE sans accord, ce qui aurait des conséquences négatives pour l'économie nationale, soit reporter le Brexit et organiser des élections générales anticipées ou même un nouveau référendum qui pourrait annuler le Brexit.
Commentant le rejet de l'accord de Brexit par la Chambre des communes, le président du Conseil européen Donald Tusk a noté que la seule bonne solution pour les Britanniques était de rester au sein de l'UE. Dans son message publié sur Twitter on lit:
«Si un accord est impossible, et que nul ne veut un Brexit sans accord, alors qui aura, au bout du compte, le courage de dire ce qu'est la seule bonne solution?».
«J'appelle le Royaume-Uni à clarifier ses intentions dès que possible. Le temps est presque écoulé», a pour sa part déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
Il a regretté le rejet de l'accord par les parlementaires britanniques qui augment le risque d'un Brexit désordonné.
Selon le Président Macron, qui a qualifié les Britanniques des premiers perdants de l'absence de l'accord sur le Brexit, «on a été au bout de ce qu'on pouvait faire».
Pour le chancelier autrichien Sebastian Kurz, le résultat du vote sur le Brexit dans la Chambre des communes britannique est regrettable, mais «en tout cas, il n'y aura pas de nouvelles négociations sur le traité de retrait».
Le chef du parlement européen Antonio Tajani a qualifié sur Twitter le rejet de l'accord de Brexit de mauvaise nouvelle.