Comme l’a annoncé dans sa publication du début janvier Libération, l’homme d’affaires syrien Mohamad Izzat Khatab, que ce média considère proche de la famille el-Assad et qui serait venu en aide à l’ex-conseiller de la présidence Alexandre Benalla après la publication de la vidéo sur des incidents du 1er mai 2018, ferait l’objet d’une enquête de Tracfin, l’organisme de Bercy chargé de la lutte contre la fraude, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
D’après le quotidien, cette nouvelle enquête lancée en 2018 porterait sur certains mouvements bancaires suspects apparus sur les comptes de Khatab, installé à Paris depuis 2002. M.Khatab serait déjà dans le viseur du Service central du renseignement territorial (SCRT) depuis l’été 2016 après le versement d’un don de 7.000 euros en chèque au Conseil français du culte musulman (CFCM).
Ce qui confirme Marianne qui s’est récemment joint à l’enquête. Selon ce magazine, M.Khatab serait une sorte de «mini-Madoff» surfant sur la crédulité de ses cibles. Le média affirme en outre qu’Alexandre Benalla aurait mis M.Khatab en contact avec le milliardaire Vincent M. qui aurait «perdu» 800.000 euros. Un des proches de M.Miclet, Marc Francelet, l’aurait confirmé à Marianne, tandis que M.Miclet lui-même le «dément».
La note de renseignement qui, d’après le magazine, aurait été confiée à M.Benalla dès le début du quinquennat Macron, mentionnerait plusieurs poursuites judiciaires contre Mohamad Izzat Khatab en Suisse sur des soupçons concernant cinq escroqueries, deux abus de confiance et des «lésions corporelles».
D’après Libération, Alexandre Benalla aurait séjourné entre septembre et octobre 2018 dans l’un des appartements parisiens de Mohamad Izzat Khatab situé avenue Montaigne, dans le VIIIe arrondissement. Cette information aurait plus tard été démentie par l’entourage d'Alexandre Benalla qui avance que l’ex-conseiller de M.Macron y aurait passé une seule nuit, en compagnie de sa femme et de son fils.
Dans son enquête Libération évoque en outre des liens que M.Khatab aurait avec un frère d’Assad. Il gèrerait en sous-main un magot caché de Bassel el-Assad, mort au volant de sa voiture près de Damas en 1994, ce qui a plus tard porté au pouvoir son frère cadet, Bachar el-Assad.