L’université de Clermont-Ferrand refuse d’augmenter ses frais pour les étrangers

Après l’annonce du gouvernement d’Édouard Philippe, au mois de novembre, de l’importante augmentation des frais d'inscription pour les étudiants provenant des pays hors UE, l'Université Clermont Auvergne se montre solidaire avec ces derniers, mécontents de la décision gouvernementale, et refuse d’appliquer la hausse des frais d'inscriptions.
Sputnik

L'Université Clermont Auvergne (UCA) refuse d'augmenter ses frais d'inscription pour les étudiants provenant des pays hors UE et, en cela, d'appliquer les directives du gouvernement, selon le quotidien régional La Montagne.

Les étudiants étrangers paieront plus cher leur scolarité: «c’est une mesure injuste»
Le 19 novembre, le Premier ministre, Édouard Philippe, avait annoncé, lors des Rencontres universitaires de la francophonie, que les étudiants étrangers devraient payer plus cher pour s'inscrire dans les établissements supérieurs publics en France. Alors qu'aujourd'hui, les étudiants qui résident hors de l'Union européenne et viennent étudier en France, payent autant que les étudiants français, ce ne sera plus le cas à partir de la rentrée 2019.

Les prix vont augmenter pour une licence de 170 euros à 2.770 euros, respectivement de 243 et 380 euros à 3 770 euros pour le master et doctorat. Soit une multiplication de ces tarifs comprise entre 9 et 15.

Ces mesures ont provoqué le mécontentement non seulement des étudiants étrangers, mais aussi des professeurs et de l'administration de certaines universités, notamment celle de Clermont-Ferrand, qui ne va pas appliquer les directives du gouvernement.

Pour étudier en France, va-t-il falloir être 10 fois plus riche?
Selon la publication, cette institution compte aujourd'hui 15 % d'étudiants étrangers et une telle décision du gouvernement influera sur l'université «de façon contrastée».

Le syndicat FSU a lancé une pétition, adressée à Mathias Bernard, le président de l'Université Clermont Auvergne, afin de demander l'annulation de cette décision.

À son tour, le président de l'UCA a répondu comme suit:

«Il y a besoin de pouvoir définir une politique tarifaire vraiment concertée qui permette de prévoir des exonérations pour des étudiants qui n'ont pas la possibilité de payer des droits d'inscription à 3700 euros», cite France 3 Auvergne Rhône-Alpes.

Auparavant, des étudiants s'étaient rassemblés partout en France afin de protester contre l'annonce du gouvernement concernant cette hausse des frais universitaires visant les étudiants étrangers.

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