Moscou accueillera au printemps 2019 une réunion de la Grande commission interparlementaire franco-russe, dont l'un des sujets prioritaires sera la création d'un Office franco-russe de la jeunesse. Selon Caroline Janvier, présidente du Groupe d'amitié France-Russie à l'Assemblée nationale française, interviewée par Izvestia les parties envisagent d'intensifier considérablement leur travail sur cet office et de définir ses modalités de fonctionnement compte tenu du dialogue politique existant entre les deux pays.
D'après Caroline Janvier, cette initiative devrait s'appuyer sur le Dialogue de Trianon orienté vers une coopération plus étroite entre les sociétés civiles des deux pays.
L'idée d'un Office franco-russe pour la jeunesse est examinée depuis longtemps et a notamment été avancée par Alexandre Orlov, ancien ambassadeur russe en France et secrétaire exécutif du Dialogue de Trianon.
Parmi les objectifs de cet office, Alexandre Orlov cite notamment l'apprentissage des langues étrangères, le développement des échanges scolaires et universitaires et la facilitation de l'octroi des visas.
«Comme les Français accordent de plus en plus d'attention à l'anglais, on constate en France une baisse de la part des autres langues étrangères. La perte de positions concerne non seulement le russe, mais aussi l'allemand. On apprend toujours le russe, mais nous estimons qu'il faut élargir sa présence», indique Alexandre Orlov.
Qui plus est, la Russie voudrait évoquer la levée du régime de visas pour les jeunes. A l'ordre du jour figurent donc pour l'instant deux questions principales: la formation d'un Office franco-russe de la jeunesse et la signature d'un accord-cadre sur les échanges scolaires.
«Bien que le Dialogue de Trianon soit un forum de la société civile, il a le droit de lancer des initiatives d'envergure nationale qui concernent également notre gouvernement», conclut Alexandre Orlov.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.