Le village de Roddickton-Bide Arm a appelé à l'aide mercredi les gardes-côtes canadiens face à l'invasion d'une quarantaine de phoques qui, incapables de retourner dans l'océan Atlantique, erraient dans les rues et les jardins de cette petite localité du nord de l'île de Terre-Neuve, rapporte l'AFP.
Le conseil municipal de ce bourg s'est réuni mardi soir pour discuter de cette situation, qui dure depuis plusieurs jours, et a décidé d'officiellement demander aux gardes-côtes d'évacuer les mammifères marins.
«Ils nous ont dit de laisser la nature suivre son cours, mais ça fait près d'une semaine» que les phoques ont élu domicile ici, a déclaré la maire du village, Sheila Fitzgerald au journal local The Northern Pen. «Si (les phoques) pouvaient retrouver leur chemin, ils l'auraient déjà fait!»
Or, comme l'a récemment rappelé le ministère fédéral des Pêches et des Océans, les phoques sont des animaux sauvages «qui ne doivent pas être approchés ou touchés» car «ils peuvent être imprévisibles et être agressifs» voire «transmettre des infections aux humains».
Les villageois n'ont donc pas d'autre choix que de laisser les bêtes se promener dans leurs allées de garage ou dans la rue, comme le montrent plusieurs images et vidéos qu'ils ont publiés sur les réseaux sociaux.
Mais comme les phoques ont la peau aussi claire que le sol enneigé, «ils se confondent à la route» et «c'est difficile de les voir», a relevé la maire, notant que mardi soir deux phoques ont été heurtés par une voiture.
«Ils sont de plus en plus léthargiques, ils ne bougent pas vite, ça fait vraiment mal au cœur de voir ces animaux souffrir», a-t-elle déclaré, notant que déjà deux d'entre eux sont morts.