La Chine accuse le Canada et ses alliés de «suprémacisme blanc»

Exigeant la libération sans délai de deux Canadiens soupçonnés «d'activités menaçant la sécurité nationale» et détenus en Chine depuis décembre dernier, Ottawa et ses alliés font la démonstration de l’«égoïsme occidental» et du «suprémacisme blanc», a indiqué dans une tribune au quotidien The Hill Times l'ambassadeur de Chine au Canada, Lu Shaye.
Sputnik

Dans une tribune publiée le 9 janvier dans le quotidien canadien The Hill Times, l'ambassadeur de Chine au Canada, Lu Shaye, a commenté les demandes de libération immédiate des deux ressortissants canadiens soupçonnés d'«activités menaçant la sécurité nationale» du territoire et détenus depuis décembre dernier qu'Ottawa a adressées à Pékin. Le Royaume-Uni, la France et d'autres pays ont soutenu la démarche canadienne auprès de la Chine.

Pékin arrête deux Canadiens et dénonce des «activités menaçant la sécurité nationale»
«Il semble que, pour certaines personnes, seuls les citoyens canadiens doivent être traités de manière humaine et que leur liberté soit précieuse, alors que les Chinois ne le méritent pas. La raison pour laquelle certaines personnes sont habituées à l'arrogant deux poids, deux mesures, est due à l'égoïsme occidental et au suprémacisme blanc.»

Lu Shaye a également jugé «sans fondement» l'interpellation de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, le 1er décembre dernier au Canada.

«Il est compréhensible que les Canadiens se soucient de leurs propres citoyens. Mais ont-ils manifesté de l'inquiétude ou de la sympathie pour Meng après son arrestation illégale et sa privation de liberté?», a souligné l'ambassadeur.

Les arrestations de Michael Kovrig et Michael Spavor sont intervenues après celle de Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei, et fille du fondateur et directeur général du groupe, le 1er décembre à l'aéroport international de Vancouver. Les États-Unis réclamaient son extradition dans le cadre d'une affaire de non-respect par Huawei des sanctions américaines contre l'Iran.

Un juge de la Cour suprême de la Colombie britannique, au Canada, a décidé de libérer Meng Wanzhu, sous caution de 10 millions de dollars canadiens (6,5 millions d'euros), dont 7 millions (4,6 millions d'euros) devront être payés en liquide.

Discuter