Le boxeur qui a donné des coups de poing à des gendarmes lors de l'acte 8 de la mobilisation des Gilets jaunes et identifié comme Christophe Dettinger par les médias a présenté dans une vidéo sur Facebook sa version des faits. Ayant participé à toutes les manifestations du samedi des Gilets jaunes, il dit avoir réagi aux débordements et à la répression qu'il a vus.
«J'ai vu la répression qu'il y a eu, j'ai vu la police nous gazer, j'ai vu la police faire mal à des gens, avec des flashballs, j'ai vu des gens blessés, des retraités se faire gazer, j'ai vu plein de trucs», a-t-il confié sur Facebook.
Sa famille et lui ont été gazés également. «À un moment, la colère est montée en moi et oui, j'ai mal réagi. Mais je me suis défendu», a-t-il affirmé.
«Moi, je suis un citoyen normal, je travaille, j'arrive à finir mes fins de mois, mais c'est compliqué. Mais je manifeste pour les retraités, le futur de mes enfants, les femmes célibataires. […] Voilà, je suis un Gilet jaune, j'ai la colère du peuple qui est en moi.»
Dans les commentaires, nombreux ont été les utilisateurs qui ont exprimé leur soutien à Christophe Dettinger. Lundi, le boxeur s'est présenté à la police et a été placé en garde à vue.
Cet affrontement entre le boxeur et les gendarmes mobiles s'est produit au cours du huitième acte des manifestations des Gilets jaunes qui s'est déroulé à Paris, ainsi que dans d'autres villes françaises. Dans la capitale, la mobilisation a été émaillée de heurts entre manifestants et forces de l'ordre. D'après le ministre français de l'Intérieur, celle-ci a rassemblé environ 50.000 personnes à travers la France, contre 32.000 la semaine dernière.