Sur les 10,093 milliards de dollars du volume de la dette extérieure de l'Iran au début du mois d'octobre dernier, 6,895 étaient de la dette à moyen et long terme et 3,198 de la dette à court terme, ce qui témoigne clairement d'une tendance à la baisse de l'endettement du pays envers ses créanciers étrangers.
«Quand on parle des sanctions, on pense à des mesures qui affectent l'économie. Mais ces mesures peuvent également avoir un effet positif. Dans le contexte des sanctions, l'État ne peut contracter d'emprunts internationaux et […] n'augmente par conséquent pas sa dette extérieure grâce à des créanciers étrangers», a indiqué à Sputnik Abdolmajeed Sheikhi, docteur en économie à l'Université Allameh Tabataba'i (ATU).
Et d'ajouter que c'était la raison pour laquelle les États-Unis n'avaient pas réussi à briser à 100% l'économie nationale de l'Iran.
«Des calculs économiques montrent que leur [celui des sanctions, ndlr] impact sur l'économie iranienne n'était que de 10 à 13%. […] Quant aux investisseurs étrangers qui se sont retirés du marché iranien, comme Total, par exemple, ces géants n'avaient pas encore eu le temps d'amener leurs capitaux en Iran. Aussi, leur départ ne s'est-il nullement répercuté sur la croissance des indices économiques», a précisé l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que la dette extérieure de l'Iran n'atteignait même pas 1% du PIB et que, depuis 1979, la République islamique comptait parmi les pays les moins endettés du monde.
«Il est possible en effet qu'à cause des sanctions nous soyons confrontés au problème de la réduction du budget, mais nous n'empruntons pas et n'accumulons pas de dette extérieure. En réduisant le budget, nous essayons de remplacer à l'intérieur du pays les sources de revenus, tout en augmentant la production», a résumé l'Iranien.