Des Gilets jaunes en garde à vue après avoir «décapité» Macron à Angoulême

Trois membres du mouvement des Gilets jaunes ont été placés aujourd'hui en garde à vue dans le cadre de l'enquête ouverte suite à la mise en scène de la décapitation du pantin d'Emmanuel Macron vendredi dernier à Angoulême, annonce l'AFP.
Sputnik

Trois Gilets jaunes ont été placés en garde à vue vendredi à Angoulême, dans l'enquête sur une «mise en scène», lors d'un rassemblement vendredi dernier, au cours de laquelle un pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron a été décapité, entraînant un signalement au parquet, écrit l'AFP.

Les trois hommes ont été entendus au commissariat en tant qu'organisateurs de la manifestation, qui avait fait l'objet d'une déclaration en préfecture, après une enquête ouverte pour «provocation publique à la commission d'un crime» et «outrage à personne dépositaire de l'autorité publique», a précisé le parquet.

Des Gilets jaunes ont tenté d’entrer dans la résidence d'été de Macron (vidéo)

Une trentaine de Gilets jaunes se sont rassemblés dans la matinée en soutien au trio, qui devait passer la nuit en garde à vue, est-il indiqué.

L'enquête faisait suite à un signalement au parquet par la préfète de Charente. Celle-ci avait, dans un communiqué samedi, «dénoncé avec la plus grande fermeté» des faits «portant gravement atteinte tant à la personne qu'à la fonction du Président de la République».

Lors du rassemblement pacifique au parc de Bourgines à Angoulême, auquel participaient une cinquantaine de Gilets jaunes, un «procès» fictif d'Emmanuel Macron avait été simulé, à l'issue duquel le pantin à l'effigie du chef de l'État avait été décapité à la hache, informe la source.

La préfecture avait signalé «des faits graves», «susceptibles d'être qualifiés pénalement». Elle rappelait que si la manifestation avait fait l'objet d'une déclaration en préfecture, «le détail de son déroulement n'avait pas été précisé».

Cité par l'AFP, l'avocat des trois hommes, Me Pierre-Henri Bovis, a regretté ces prises de position donnant à l'affaire un «tournant politico-judiciaire». Il a estimé que ses clients étaient victimes d'une «lourde médiatisation», «contre leur gré», d'un «événement qui relevait d'un second degré», une «pièce de théâtre organisée par des Gilets jaunes, pour des Gilets jaunes».

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