Depuis le 19 novembre, jour de l'interpellation de Carlos Ghosn sur le sol japonais, de nouvelles allégations surgissent de temps en temps dans cette affaire. Après l'avoir placé en état d'arrestation vendredi dernier, le parquet de Tokyo examine les liens entre l'ex-président du constructeur automobile japonais et un homme d'affaires saoudien, indique Reuters.
«Vers octobre 2008, Ghosn était aux prises avec des pertes sur le papier de 1,85 milliard de yens (14,5 millions d'euros) liées à un contrat de swap passé avec une banque qu'il ne nomme pas. Un particulier avait permis le montage d'une lettre de crédit au bénéfice de Ghosn et une société gérée par ce particulier avait reçu par la suite 14,7 millions de dollars d'argent provenant de Nissan en quatre paiements échelonnés de 2009 à 2012», indique Reuters, se référant à un communiqué du parquet.
Selon les sources de Nissan, citées par Reuters, le particulier qui aurait aidé Ghosn se nommerait Khaled Al-Juffali, vice-président de E.A. Juffali and Brothers, l'un des plus gros conglomérats d'Arabie saoudite, et membre du conseil d'administration de l'Autorité monétaire du pays. Il est également actionnaire majoritaire d'une société appelée Al-Dahana, propriétaire de la moitié d'une co-entreprise régionale se nommant Nissan Gulf, l'autre moitié étant détenue par une filiale à 100% de Nissan Motor.
Carlos Ghosn, qui a déjà passé un mois en cellule, a de nouveau été placé en état d'arrestation vendredi, sur la base de nouvelles accusations selon lesquelles il aurait fait passer dans les comptes du constructeur japonais des pertes de 1,85 milliard de yens (14,5 millions d'euros) provenant d'investissements personnels.
Dimanche, le parquet de Tokyo a prolongé de dix jours sa détention.