Comme à chaque fin d'année, les islamistes radicaux algériens font campagne pour dissuader leurs compatriotes de fêter le Nouvel An universel et le Nouvel An berbère (Yennayer, correspondant au 12 janvier de chaque année). C'est ce qu'a rapporté le 25 décembre la presse locale algérienne, en indiquant que ces deux fêtes, ainsi que celle de la naissance du prophète de l'islam Mahomet, sont considérées par ces islamistes comme des péchés.
«Si tu es musulman, ne célèbre pas les fêtes des mécréants», annonce-t-on sur l'une de ces affiches.
Pour ces islamistes, indique le média, «il est tout aussi interdit d'acheter ou de vendre des bûches et même d'envoyer des SMS de vœux». Pour eux, il ne faut rien célébrer, a-t-il encore ajouté. Adeptes du wahhabisme, ces salafistes vont également à la rencontre des gens dans certains endroits de la capitale Alger pour les convaincre du bienfondé de leur appel, selon la même source.
Le 27 décembre 2017, le Président Abdelaziz Bouteflika a annoncé sa décision de consacrer Yennayer comme journée chômée et payée, aux côtés du 1er mouharram du calendrier musulman et du 1er janvier. Une fête célébrée depuis longtemps par la quasi-totalité des Algériens, d'est en ouest, du nord au sud, et dont l'officialisation est une revendication politique du mouvement berbériste.