Édouard Philippe ne songe pas à «tout envoyer balader sur un coup de tête», selon le JDD

Éprouvé par la crise des Gilets jaunes et souvent sévèrement critiqué, Édouard Philippe semble avoir le moral au beau fixe et assure que les Gilets jaunes lui ont permis d'«intensifier» sa relation avec Emmanuel Macron.
Sputnik

Alors que les Gilets jaunes continuent de protester contre la baisse du pouvoir d'achat, le Premier ministre français a reçu des journalistes du Journal du dimanche qui l'ont notamment interrogé au sujet d'une éventuelle démission évoquée dès le début du mois de décembre, lorsque le gouvernement a dû se résigner à abandonner la taxe carbone.

«L'idée que je sois exaspéré et que je puisse tout envoyer balader sur un coup de tête, ce n'est juste pas moi», a déclaré Édouard Philippe.

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Questionné pour savoir si l'idée de quitter Matignon lui avait jamais traversé l'esprit, le Premier ministre s'est montré plus que jamais décidé à agir.

«Je ne suis jamais exaspéré. Je réfléchis toujours avant de prendre mes décisions», a-t-il martelé.

Ainsi, Édouard Philippe semble tenir bon à l'issue de plus d'un mois de manifestations, constate le JDD.

«La politique, c'est comme la boxe. Quand vous montez sur le ring, vous savez que vous allez prendre des coups. J'en prends. Je peux en donner aussi. J'aime ça», a-t-il affirmé à l'hebdomadaire qui fait remarquer que le Premier ministre «n'est pas K. O».

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Quant aux rumeurs de dissensions entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron, le journal rappelle que le Premier ministre avait plaisanté en public sur sa durée de vie à Matignon, qui serait plus courte que son mandat de maire du Havre, de six ans et demi. Dans ce contexte, il a assuré que la crise lui avait permis d'«intensifier» sa relation avec le Président.

«On se parle beaucoup», a-t-il déclaré, affirmant qu'il n'y avait pas l'ombre d'un «malentendu» entre eux.

Mobilisés pour la première fois le 17 novembre, les Gilets jaunes poursuivent leurs manifestations. Pour son acte 6, le mouvement a rassemblé samedi 22 décembre 38.600 participants à 18h00 dans toute la France, dont 2.000 personnes à Paris, d'après le dernier bilan du ministère de l'Intérieur. Quelque 220 manifestants ont été interpellés en France et 81 ont été placés en garde à vue, d'après BFM TV.

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