Les scientifiques de l’université d'État de l'Oregon ont établi qu’il y a 125.000 ans, soit durant le Paléolithique moyen, le niveau de la mer était d’entre six et neuf mètres supérieur à celui actuel et ce en raison de l’effondrement de l’inlandsis Ouest-Antarctique. Or, estiment-ils, cela pourrait se reproduire dans un avenir proche, cette calotte étant la plus vulnérable du pôle Sud, écrit la revue Science.
La base de l’inlandsis en question se situe en dessous du niveau de la mer. Avec la hausse des températures océaniques, les glaciers peuvent rapidement fondre, élevant le niveau de la mer et inondant de vastes étendues de terres côtières. Selon les scientifiques, l'accélération de la perte de masse des glaciers observée ces dernières années est le début de ce processus et non un phénomène à court terme. Lors de la précédente destruction, le niveau de la mer augmentait d'environ 2,5 mètres par siècle.
Les chercheurs ont examiné 29 échantillons de forage prélevés notamment dans la péninsule antarctique, au glacier de l'île du Pin, ainsi que des sédiments océaniques de la mer de Bellingshausen. Il s'est avéré qu'au fond de la mer il y avait des traces de limon qui ont pénétré dans l'océan il y a plus de 100.000 ans avec l'érosion du substrat rocheux sous l'influence de la glace. Cependant, il n'y avait aucune trace d'érosion sur un certain intervalle de temps, ce qui indiquait l'absence de couverture de glace. Cependant, les scientifiques admettent que les courants océaniques auraient pu changer, transportant le limon ailleurs.