«La libération de 289 détenus impliqués dans la crise anglophone au Cameroun est une étape positive, mais pas suffisante. Nous exhortons toutes les parties à engager un dialogue élargi sans conditions préalables», a déclaré Tibor Nagy, vice-secrétaire d'État américain aux affaires africaines sur son compte Twitter.
Cette réaction du vice-secrétaire d'État américain au sujet de cette action de Paul Biya arrive après celle de Jonathan Cohen, le représentant permanent adjoint américain aux Nations unies, la semaine dernière devant le Conseil de sécurité. À l'occasion d'un discours, celui-ci a déploré la dégradation de la situation sécuritaire dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest où une crise socio-politique a dégénéré en conflit armé depuis plus d'un an.
Depuis la fin 2017, des séparatistes ont pris les armes dans les deux régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest. Un an plus tard, le conflit s'est enlisé et menace de se transformer en guerre civile, faisant des centaines de morts. Les organisations internationales dénombrent près de 300.000 déplacés internes et plus de 20.000 réfugiés camerounais au Nigeria voisin.