«Péages gratuits» des Gilets jaunes: Vinci revient sur sa décision de réclamer le paiement

Après l’apparition d’informations selon lesquelles Vinci Autoroutes envisageait de réclamer aux automobilistes le paiement des «péages gratuits» pendant les opérations des Gilets jaunes, le groupe a finalement décidé de renoncer à cette initiative.
Sputnik

Non, les automobilistes n’ayant pas payé aux péages pendant la mobilisation des Gilets jaunes n’auront pas à s’acquitter du prix de leurs trajets. Vinci semble donc faire marche arrière. 

«Vinci Autoroutes a décidé de renoncer à son application et en appelle au civisme de chacun dans ces circonstances exceptionnelles», apprend-on d’un communiqué que l’entreprise a publié le 18 décembre sur son site.  

Pour rappel, France Info et Le Dauphiné ont fait savoir lundi que ceux qui avaient bénéficié des «péages gratuits» pendant la mobilisation des Gilets jaunes seraient priés par le groupe Vinci autoroutes de payer leurs trajets. Il a alors été indiqué que la société envisageait d’identifier à l’aide des caméras de vidéosurveillance les voitures passées gratuitement aux péages et d'envoyer à leurs propriétaires une note leurs demandant de s'acquitter des droits de passage. 

Contacté par Sputnik, Vinci n'a alors pas confirmé l'information sur l'éventuel envoi de cette note. 

Ayant profité des «péages gratuits» des Gilets jaunes, les Français vont devoir payer
Dans le cadre de leurs manifestations, les Gilets jaunes ont procédé à des opérations "péages gratuits" consistant à relever les barrières des péages de certaines autoroutes payantes pour laisser passer gratuitement les automobilistes.

Face à l'augmentation des prix du carburant, qui frappe surtout le diesel, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. La vague de mécontentement se poursuit, notamment en Belgique. En France, les mobilisations des Gilets jaunes ont régulièrement dégénéré en affrontements entre manifestants les forces de l'ordre, affrontements marqués par de nombreuses scènes de pillages, des incendies, des interpellations et des violences extrêmes.

Selon le dernier bilan, le ministère de l'Intérieur faisait état de 66.000 manifestants le samedi 15 décembre dans toute la France vers 19h00, dont 4.000 au plus fort de la journée à Paris. Ces chiffres, en baisse comparativement à la semaine dernière, alors que plus d'un policier était mobilisé pour chaque manifestant, n'ont pas tardé à faire polémique.

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