Le fait que l'Australie n'a reconnu qu'une partie de Jérusalem et non toute la ville comme capitale d'Israël montre qu'en réalité Canberra n'est pas d'accord avec l'État hébreu qui estime que Jérusalem doit être sa capitale une et indivisible, a déclaré à Sputnik l'ancien brigadier-général Meir Elran, de l'Institut israélien pour la recherche en sécurité nationale (INSS).
«Pendant longtemps, nous avons pensé que l'Australie reconnaîtrait Jérusalem comme capitale d'Israël, mais il ne s'agit en fait que de la décision du gouvernement australien de reconnaître comme capitale d'Israël seulement la partie ouest de Jérusalem, ce qui a évidemment déçu bien des Israéliens. […] L'annonce de Canberra ne serait pas un progrès», a estimé l'interlocuteur de l'agence.
Et de supposer que, vu le problème que représente le statut de Jérusalem, des pays, tels que l'Australie, voudraient sans doute conserver leur liberté de manœuvre après la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens.
L'Australie a annoncé samedi 15 décembre qu'elle reconnaissait Jérusalem-Ouest comme capitale d'Israël tout en précisant que le déménagement de sa mission diplomatique de Tel-Aviv devra attendre la conclusion d'un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens. Le Premier ministre australien Scott Morrison qui a fait cette annonce a également assuré que son pays était prêt à reconnaître les aspirations visant à la création d'un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale, lorsque le statut de cette ville serait clarifié par un accord de paix.
En décembre 2017, Donald Trump avait rompu avec ses prédécesseurs, reconnaissant Jérusalem comme capitale de l'État hébreu, et le 14 mai dernier, l'ambassade américaine a déménagé de Tel Aviv à Jérusalem.
Reconnaissant que Jérusalem était, au moins en partie, la capitale d'Israël, l'Australie a rejoint des pays tels que les États-Unis, le Guatemala, la République tchèque, le Brésil et le Honduras.