«C'est simple et ridicule», «ça peut paraître loufoque mais c'est la réalité»… Alexandre Benalla a affirmé devant les juges que l'arme qui figure sur son selfie pris lors de la campagne présidentielle d'En Marche!, était probablement un pistolet à eau, a appris dimanche l'AFP de source proche du dossier.
Résultat, les juges d'instruction ont renoncé à ce stade à ordonner sa mise en examen pour «détention non autorisée d'arme de catégorie B», comme ils l'envisageaient initialement.
La décision de la justice, ainsi que les explications de l'ex-collaborateur de l'Élysée ont fait réagir les internautes avec une sorte d'ironie…
Ou d'irritation:
Le 24 septembre, Mediapart avait publié une photo d'Alexandre Benalla aux côtés de deux hommes et d'une serveuse, l'air détendu, semblant brandir un pistolet de type Glock à une époque où il n'était pas autorisé à porter une arme en dehors du QG d'En marche! La scène s'est déroulée le 28 avril 2017 à Poitiers dans un restaurant, à quelques kilomètres de Châtellerault, où Emmanuel Macron venait de tenir un meeting.
Au lendemain de la diffusion de cette photo, une enquête avait été ouverte à Poitiers pour déterminer si Alexandre Benalla disposait à cette époque d'une autorisation de port d'arme en bonne et due forme.
Les investigations avaient ensuite été jointes à l'instruction menée à Paris depuis la révélation en juillet par Le Monde de son rôle présumé dans une interpellation musclée en marge des manifestations du 1er mai, sur la place de la Contrescarpe à Paris.