Riyad accuse les USA d’«ingérence flagrante» dans ses affaires intérieures

Une source au sein de la diplomatie saoudienne citée par l’agence SPA a qualifié d’«ingérence flagrante dans les affaires intérieures du royaume» la résolution du Sénat américain tenant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane pour «responsable du meurtre» du journaliste Jamal Khashoggi.
Sputnik

Riyad a dénoncé la résolution du Sénat des États-Unis affirmant que «le prince héritier Mohammed ben Salmane est responsable du meurtre» du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, informe l'agence de presse officielle de l'Arabie saoudite SPA.

«Le royaume d'Arabie saoudite dénonce la position récente du Sénat des États-Unis basée sur des accusations et des revendications infondées et qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du royaume et sape son rôle régional et international», écrit le média en se référant à une source au sein du ministère saoudien des Affaires étrangères.

Khashoggi: le Sénat US accuse le prince héritier saoudien d'être «responsable du meurtre»
Selon lui, cette résolution donne des «signaux à ceux qui veulent créer un clivage en Arabie saoudite». Dans le même temps, l'agence saoudienne indique que Riyad a l'intention de maintenir ses relations avec Washington.

Le 13 décembre, le Sénat des États-Unis a approuvé une résolution tenant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane pour «responsable du meurtre» du journaliste Jamal Khashoggi.

Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre au consulat saoudien à Istanbul où il s'était rendu pour effectuer des démarches administratives. Après avoir d'abord nié le meurtre, les autorités saoudiennes ont fini par reconnaître que l'éditorialiste avait trouvé la mort lors d'une opération «non autorisée». Plus de deux mois après sa mort, son corps n'a toujours pas été retrouvé.

21 suspects ont été arrêtés dans le cadre de l'affaire, selon le bureau du procureur général à Riyad. Onze de ces suspects ont été inculpés, et le procureur général a requis la peine de mort à l'encontre de cinq d'entre eux, accusés d'avoir «ordonné et commis le crime».

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