Selon Anonymous, une société britannique aurait prévu le minage de Sébastopol en 2014

Des pirates d'Anonymous ont dévoilé des plans des Britanniques ayant visé à miner le port de Sébastopol juste avant le référendum en Crimée sur la réunification avec la Russie en 2014.
Sputnik

Le groupe de hackers Anonymous a divulgué vendredi un nouveau paquet de documents liés aux activités de l'Integrity Initiative, une société basée au Royaume-Uni, qui prétend combattre la «propagande et la désinformation» mais se concentre principalement sur la Russie.

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Selon les documents publiés par les «hacktivistes», l'Integrity Initiative est financée par l'Institute for Statecraft, dont le directeur serait Christopher Donnelly, conseiller spécial du Comité de la défense de la Chambre des communes (chambre basse du parlement britannique).

Des données divulguées datées de 2014 suggèrent que M.Donnelly aurait présenté un certain nombre de propositions aux autorités britanniques quelques jours à peine avant la réunification de la Crimée avec la Russie, des propositions qui comprenaient notamment le minage du port de Sébastopol.

«Installez un cordon sanitaire à travers l'isthme de Crimée et sur la côte nord de la Crimée avec des troupes et des mines. Miner le port / la baie de Sébastopol. Cela peut être fait facilement en utilisant un ferry pour les voitures s'ils n'ont pas de mouilleurs de mines. Un grand nombre de mines n'est pas nécessaire pour être efficace. Ils [les militaires ukrainiens] pourraient facilement acheter des mines», aurait-il proposé, selon le groupe.

M.Connelly aurait également suggéré aux militaires ukrainiens de «mobiliser leurs forces aériennes et d'activer tous leurs systèmes de défense antiaérienne».

«S'ils ne peuvent pas utiliser les Migs sur les aérodromes de Crimée, ceux-ci doivent être détruits dans un geste de sérieux. Communiquer "en direct" électroniquement inquiètera les Russes, car les Ukrainiens disposent du même kit électronique. Si les Russes les brouillent, ils brouilleront également leur propre kit», a-t-il écrit.

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Le groupe affirme que deux ans plus tard, Donnelly avait invité des officiers des services spéciaux ukrainiens au Royaume-Uni afin de «contrer la désinformation russe sur le conflit avec l'Ukraine». Le voyage, lit-on, a été financé par le ministère de la Défense britannique.

Le 16 mars 2014, la Crimée a organisé un référendum. 97% des habitants de la péninsule ont voté en faveur du rattachement à la Russie. La réunification n'a pas été reconnue par l'Ukraine ni par les États occidentaux, qui ont par la suite imposé des sanctions économiques et politiques à Moscou. La Russie, pour sa part, a répété à plusieurs reprises que le référendum s'était déroulé dans le respect du droit international.

«N'oubliez pas que nous parlons du directeur d'une organisation publique et non d'un officier supérieur des services de renseignement britanniques. Ce n'est qu'une partie des documents que nous avons sur Christopher Donnelly. Si l'enquête sur les activités illégales de l'Integrity Initiative au Royaume-Uni s'avère n'être rien de plus qu'une farce, nous publierons davantage de documents établissant des liens étroits entre Donnelly et les services secrets britanniques, qu'il emploie souvent pour tromper les députés et amener ses agents aux réunions de divers comités de la Chambre des communes», ajoute le communiqué.

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Il s'agit de la troisième fuite de documents concernant le projet Integrity Initiative, qui comprenait entre autres des instructions sur la manière de combattre la «propagande russe».

Selon Anonymous, malgré sa prétention à lutter contre la «propagande et la désinformation», l'Integrity Initiative menait de facto une campagne d'information dans l'UE en se mêlant des affaires intérieures des États membres du bloc. Dans cette guerre de l'information, le projet visait principalement la Russie, soulignent les hackers.

Dans une déclaration du 26 novembre, l'Integrity Initative a confirmé qu'au moins certains des documents divulgués par le groupe étaient authentiques. Dans le même temps, le projet n'a pas exclu la possibilité que certains d'entre eux aient été «faux» ou «falsifiés».

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