La tension est maximale entre les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), qui réunit l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Koweït, d'Oman et le Qatar. L'Iran et le Qatar sont la cible de fréquentes critiques du CCG, dirigé par l'Arabie saoudite: le roi d'Arabie saoudite a notamment critiqué l'Iran pour ses allégations d'ingérence régionale, tout en affirmant que le CCG «continuait de soutenir les efforts visant à trouver une solution politique à la crise au Yémen». Mais dans quelle mesure les ingérences régionales de la part des pays qui pointent du doigt l'Iran posent-elles également problème?
On a appris dans le même temps que les États-Unis étaient encore plus impliqués qu'on ne le pensait dans le conflit au Yémen aux côtés de ses alliés saoudiens et émiriens. Selon The Atlantic, le Département de la défense admet avoir ravitaillé les avions de guerre de la coalition dirigée par les Saoudiens au Yémen sans les facturer de manière adéquate, ce qui a coûté des dizaines de millions de dollars aux contribuables américains. Lors d'un vote cette semaine, le Sénat américain envisage de retirer son soutien à cette guerre menée par les Saoudiens, en réponse au meurtre de Khashoggi.
Vers quels nouveaux drames se dirige-t-on au Moyen-Orient? Quelles inflexions la politique américaine dans la région risque-t-elle de connaître? Pour analyser cette situation explosive, Rachel Marsden reçoit Fadi Assaf, ancien conseiller du Président libanais et consultant en relations internationales.