Depuis le premier acte des Gilets jaunes, le Québec suit la montée de ce mouvement. Les Québécois sont moins près de la France qu'à une certaine époque, mais conservent une relation particulière à ce pays. Dans leur ensemble, les Québécois suivent de plus en plus l'actualité américaine, mais gardent toujours un œil sur le pays des Lumières. Après tout, la France reste leur mère patrie…
Le Québec ne doit pas répéter les erreurs de la France
François Legault veut éviter de décréter «l'état d'urgence économique et social», comme l'a fait son homologue Emmanuel Macron. Un état d'urgence qui semble loin d'être exagéré, du moins vu du Québec. Peu habitués aux manifestations violentes, les Québécois entretiennent une culture de la tranquillité, qui tranche beaucoup avec la passion révolutionnaire qui existe encore en France. Dans le confort de leur foyer, les Québécois voient une France pleine de barricades, de manifestants, de policiers et de voitures enflammées, un pays qui semble sombrer dans le chaos et la violence.
Plus modérés, les Québécois?
De l'autre côté de l'Atlantique, la montée des Gilets jaunes peut apparaître comme une sorte de mauvais «remake» de la Révolution française. Ce que n'ont pas manqué de souligner quelques chroniqueurs ces dernières semaines. Pour les Québécois qui connaissent un peu l'histoire, il est facile d'imaginer un Emmanuel Macron assiégé par des hordes de citoyens mécontents à la veille d'un grand bouleversement. Un Président Macron qui a pensé pouvoir surfer sur son image de Jupiter, de Président-monarque, mais qui en payera probablement le prix auprès de l'électorat.
Un mauvais «remake» de la Révolution française?
Mais outre les Gilets jaunes, la France semble souffrir de nombreux problèmes, ce que reflètent les médias et ne manque pas de souligner une certaine droite au Québec. La gauche québécoise reste assez silencieuse sur ce qui se passe en France, mais les nationalistes restent attentifs à l'évolution de ce pays. Bien sûr, ils le font par affinité culturelle, mais aussi par crainte de voir le Québec développer des problèmes similaires.
Avec la montée des Gilets jaunes, la multiplication des attentats terroristes et les problèmes d'intégration, la France commence à incarner un contre-modèle pour un certain nombre de Québécois. La France serait un État trop ambitieux, dont il ne faudrait pas imiter les politiques. Un pays dont il ne faudrait pas trop s'inspirer, malgré sa grande histoire.