Trump sur son éventuelle destitution: «les gens se révolteraient si cela venait à arriver»

Donald Trump a balayé de nombreux thèmes dans un entretien qu'il a accordé mardi à Reuters. Entre autres, il a avoué qu’il n’avait pas peur d’une éventuelle destitution car il n'avait «rien fait de mal» et que ses paiements aux femmes avant les élections de 2016 ne violaient pas les lois sur le financement de sa campagne présidentielle.
Sputnik

Donald Trump a assuré dans une interview accordée mardi à Reuters dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche ne pas craindre d'être destitué. Selon lui, les paiements effectués avant l'élection présidentielle par son ancien avocat, Michael Cohen, afin de réduire au silence deux femmes disant avoir eu une liaison avec lui, ne violent pas les lois sur le financement des campagnes électorales.

«Il est difficile de destituer quelqu'un qui n'a rien fait de mal et qui a créé la plus grande économie de l'histoire de notre pays», a-t-il poursuivi. «Je ne suis pas inquiet. Je pense que les gens se révolteraient si cela venait à arriver.»

44% des Américains seraient favorables à une destitution de Donald Trump
Alors que les Démocrates ont estimé que Trump pourrait faire face à une procédure d'«impeachment» (destitution) si les transactions étaient jugées en violation avec les lois sur le financement des campagnes électorales, Trump a répondu que ces paiements ne constituaient pas «une donation de campagne» et qu'il comptait sur M.Cohen qui devait «savoir quoi faire».

«Michael Cohen est un avocat. Il est supposé savoir ce qu'il faut faire», a dit le Président américain

Il a également ajouté que «si c'est le cas, c'est seulement du civil, et même dans ce cas-là nous n'avons pas commis de violation».

Un avocat explique pourquoi Trump a acheté le silence de Stormy Daniels
Michael Cohen avait déjà plaidé coupable d'avoir violé les lois sur le financement de campagne. Il a admis qu'il était un médiateur dans les paiements que Trump avait effectués en faveur de l'actrice de films X Stormy Daniels (de son vrai nom Steffani Clifford) pour acheter son silence. En outre, M.Cohen a plaidé coupable d'évasion fiscale. La semaine prochaine, une condamnation serait prononcée à l'encontre de M.Cohen à New York.

Des élus démocrates ont évoqué dimanche avec prudence la possibilité d'une procédure de destitution touchant Donald Trump, soupçonné par un procureur de New York d'avoir été directement impliqué dans des actes illégaux durant la campagne de 2016.

Pourtant, dans l'histoire américaine, seuls deux Présidents se sont retrouvé sous le coup d'une procédure de destitution: Andrew Johnson, au XIXe siècle, et Bill Clinton. Aucune n'a abouti à une destitution.

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