Deux nouveaux morts dans le nord-ouest séparatiste du Cameroun

Un adolescent a été tué à Bamenda lors d'affrontements entre l'armée camerounaise et les groupes armés sécessionnistes, lundi 10 décembre. Ce même jour, une secrétaire d'un lycée technique de la région a été criblée de balles par des individus armés, alors que samedi 8 décembre, au moins 12 étudiants de l'université de Bamenda ont été enlevés.
Sputnik

Les violences dans les régions anglophones du Cameroun ne cessent de s'accentuer et ont fait plusieurs victimes.

Un adolescent a été tué à Bamenda lundi 10 décembre, durant des affrontements entre les forces de défense camerounaises et les groupes armés sécessionnistes. Selon des sources locales, l'adolescent aurait été atteint par une balle perdue alors que militaires et combattants sécessionnistes s'affrontaient dans les rues de Bamenda.

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L'affrontement faisait suite à une attaque d'hommes armés dans la ville de Bamenda. Ceux-ci étaient venus forcer des commerçants à fermer boutique pour respecter les consignes de villes mortes imposées par les séparatistes dans la région.

Ce même lundi 10 décembre, la secrétaire du lycée technique de Belo, dans cette région du Nord-ouest, a été criblée de balles par des individus armés. D'après des sources locales, les séparatistes reprocheraient à Renata Ngang de fournir des informations aux autorités administratives.

Quelques jours plus tôt, le 8 décembre, au moins douze étudiants ont été enlevés sur la route de l'Université de Bamenda, en marge d'une cérémonie de remise de diplôme. Les victimes ont été kidnappées alors qu'elles se rendaient sur le campus pour assister à la sortie de la 8e promotion de l'Université de Bamenda. Elles ont été conduites dans un lieu secret où elles sont toujours retenues en otage.

Le procès pour terrorisme d'un leader séparatiste anglophone s'ouvre au Cameroun
Dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, une crise sociopolitique sans précédent s'est installée fin 2016. Elle s'est transformée fin 2017 en conflit armé, faisant des centaines de morts. Les organisations internationales dénombrent près de 300.000 déplacés internes. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la crise a déjà fait plus de 20.000 réfugiés camerounais au Nigéria.

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