L'intervention est d'autant plus précieuse qu'elle est rare. Alex Younger, le directeur du MI6, l'agence de renseignement extérieur britannique, a consacré son deuxième discours public à l'avenir de l'espionnage.
Une opération séduction dans son alma mater, l'Université de St Andrews, en Écosse, qui a entre autres diplômés prestigieux le prince William et son épouse, Kate. Il a évoqué le souhait de l'agence de recruter des esprits brillants pour contribuer à l'essor de «l'espionnage de quatrième génération», qui allie compétences humaines et innovation technologique. En d'autres termes, intelligence artificielle et robots.
La guerre de quatrième génération fait référence à une guerre idéologique qui n'est pas limitée à (ou définie par) des frontières géographiques. Tel a cependant toujours été le cas de l'espionnage. Y a-t-il un seul film de James Bond dans lequel le héros passe tout son temps à courir à Londres?
Quelles sont exactement ces nouvelles technologies dont parle le directeur du MI6? Comment vont-elles impacter l'espionnage? Et quels sont les risques et failles potentiels? Pour nous éclairer sur ces enjeux complexes, Rachel Marsden reçoit Emmanuel Goffi, membre externe du Centre FrancoPaix de l'Université du Québec à Montréal et expert en éthique militaire et en études de sécurité.