«Le gouvernement a peur en France. Si les Gilets jaunes restent inorganisés comme ils le sont aujourd'hui, eh bien, on ne sait pas exactement quelles sont leurs revendications. On peut avoir des dégâts beaucoup plus importants, très importants et ne pas aboutir à quelque chose».
Il décrit le mouvement comme inorganisé, mais «ils sont manipulés» car «un mouvement comme celui-ci ne jaillit pas spontanément».
«Les Gilets jaunes, ce sont des braves gens qui ne veulent surtout pas d'une guerre civile. Mais il y a des gens qui à l'intérieur, derrière eux, la veulent. Je supplie les Gilets jaunes de ne pas tomber dans ce panneau parce que ça pourrait être absolument dramatique», explique-t-il au micro de Sputnik. «Je suis prêt à les aider à s'organiser, à établir un catalogue, un cahier des revendications, en fait quand on discute avec eux, il y a beaucoup plus important que les revendications. Il est évident qu'aujourd'hui nous avons des gens en France qui ont faim ce qui n'est pas normal.»
«Étant donné les risques de débordements, avec tout ce que nous appelons des casseurs, avec des gens qui peuvent venir de partout, notamment des banlieues, (…) parce qu'il n'est pas normal de voir les scènes que nous avons vues, les scènes de pillage et des incendies, etc., ce que nous avons vus la semaine dernière».
Sur la vidéo, le général s'en est pris au gouvernement actuel de la France, en les invitant à apprendre à gouverner le pays chez les officiers. Selon lui, il y a des quantités de personnes en France «qui sont aptes à gouverner notre pays, et d'une manière très belle.»
«Il y en a dans l'armée, il y en a ailleurs. Et sans pour autant sortir de la démocratie, la dictature ce n'est pas du tout notre fil. Mais parmi la classe politique, il n'y en a plus», déclare M.Tauzin.
Auparavant, dans une interview à Sputnik, Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police, s'est prononcé contre l'implication des militaires dans la gestion des manifestations à Paris: «Nous ne pouvons pas envoyer l'armée contre le peuple à l'intérieur du territoire national. C'est juste impensable».