Nikki Haley, l'ambassadrice des États-Unis à l'Onu qui quittera ses fonctions à la fin du mois, avait sans doute espéré conclure son passage aux Nations unies par un vote historique. Mais elle partira sur une défaite retentissante après l'échec, jeudi 6 décembre, de son projet de résolution qui visait à condamner le Hamas.
Le texte qu'elle présentait condamnait le Hamas «pour des tirs répétés de roquettes en Israël et pour incitation à la violence». Il demandait à ce que «le Hamas et d'autres entités militantes, incluant le Jihad islamique palestinien, cessent toutes les provocations et activités violentes dont le recours à des engins aériens incendiaires».
«L'échec de l'entreprise américaine aux Nations unies constitue une gifle pour l'administration des États-Unis et une confirmation de la légitimité de la résistance», a déclaré, selon la presse, un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zahri, utilisant une formule faisant référence aux groupes armés hostiles à Israël.
Ainsi, elle avait promis, dès le début de son mandat aux Nations unies, de renverser la tendance qui reposait sur une critique constante et disproportionnée à l'égard d'Israël.
«Le sport politique favori de certains est d'attaquer Israël», avait-elle affirmé en juin dernier, citée par l'AFP.
Malgré cet échec, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a estimé, selon un communiqué repris par les médias, que ce vote était «une réussite très importante pour les États-Unis et Israël».
Danny Danon, ambassadeur israélien aux Nations unies, s'est lui aussi félicité de ce résultat.
For the first time at the UN, a record 87 countries condemned Hamas for its rocket fire & use of civilian infrastructure for military purposes against Israel. I thank @nikkihaley for her hard work in forming an unprecedented coalition. We will continue to fight for the truth! pic.twitter.com/MBDLERD23y
— Ambassador Danon (@dannydanon) 6 декабря 2018 г.
«Pour la première fois à l'Onu, un nombre record de 87 pays ont condamné le Hamas pour ses tirs de roquettes et son utilisation d'infrastructures civiles à des fins militaires contre Israël. Je remercie Nikki Haley pour son travail dans la formation d'une coalition. Nous continuerons à nous battre pour la vérité!»
Selon des sources anonymes citées par la chaîne américaine CNN, Donald Trump envisagerait de nommer l'ex-présentatrice de Fox News, Heather Nauert, porte-parole du département d'État américain, pour succéder à Nikki Haley qui quitte ses fonctions.