De nombreux incidents pendant les manifestations lycéennes jeudi ont donné lieu à l'interpellation de plus de 700 jeunes en France, a comptabilisé le ministère de l'Intérieur. À Mantes-la-Jolie (Yvelines) sont apparues des images et vidéos qui ont été qualifiées de «choquantes», montrant des lycéens interpellés en rangs à genoux et mains derrière la tête, entourés de policiers.
Devant le lycée Saint-Exupéry, après que deux voitures ont été incendiées et que des heurts ont éclaté avec la police, les forces de l'ordre ont décidé de procéder à l'interpellation des lycéens d'une manière particulière. Sur les images, postées sur les réseaux sociaux, on voit les jeunes agenouillés mains derrière la tête, en rang et entourés de nombreux policiers.
153 personnes ont été interpellées, parmi eux 122 ont été placés en garde à vue pour «participation à un attroupement armé».
Les images de cette interpellation ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux, recueillant des milliers de vues et des commentaires.
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a évoqué des «images insoutenables», alors que l'écologiste Cécile Duflot a jugé la scène «simplement intolérable».
«Que penser d'un pouvoir qui traite ainsi sa jeunesse? Qu'il ne tient que par la force des matraques. Qu'il n'a plus d'avenir. Qu'il est à l'agonie», a tweeté le député François Ruffin.
«La France, pays des droits de l'Homme. Comment certains policiers y traitent les mineurs. Où vivons-nous donc? Sous quel régime?», a écrit la sénatrice écologiste Esther Benbassa.
«On attend la réaction de Christophe Castaner pour prendre aussi des mesures face à cette violence inacceptable et humiliante», a lancé Eric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis.
Plus de 700 lycéens ont été interpellés par les forces de l'ordre en France jeudi lors de la quatrième journée de mobilisation lycéenne, marquée une nouvelle fois par des incidents, a indiqué à l'AFP une source au ministère de l'Intérieur. Les syndicats lycéens ont appelé à maintenir la pression et intensifier le mouvement jeudi par une «mobilisation générale» avant des manifestations vendredi.