«Il a été question de l'Arc de Triomphe. Je viens d'une famille de vieille tradition communiste, où l'on apprenait que dans ces mouvements de foule, il y avait toujours des agents provocateurs. Je m'étonne de la naïveté des journalistes qui ne sont même pas capables de supposer que ces déprédations sur l'Arc de Triomphe sont le fait d'agents provocateurs», a déclaré Emmanuel Todd le 2 décembre sur le plateau de France 2.
Certaines vidéos qui circulent ces jours-ci sur le Net prétendent avoir démasqué ces «agents provocateurs»: il s'agirait de policiers en civil. Des agents infiltrés qui auraient reçu l'ordre de protéger les casseurs, voire de casser eux-mêmes.
Si ces vidéos montrent bien des agents de police intégrés dans les rangs des gilets jaunes, aucune ne montre l'un de ces agents en train de casser des vitrines.
La vidéo suivante, qui a fait plus de cinq millions de vues en quelques jours, montre des policiers en civil aux abords de l'Arc de Triomphe le 1er décembre. Certains portaient un brassard de police, d'autres pas.
Dans celle-ci, des Gilets jaunes accusent les policiers en civil d'arborer une tenue de casseur, sans pour autant les montrer en train de casser.
Cette polémique concernant les policiers-casseurs est récurrente et émaille les débats lors des manifestations. Mais qu'en est-il vraiment? Pour Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat de Police VIGI interrogé par Sputnik, cette thèse est invraisemblable: