Les membres du groupe Anonymous ont diffusé sur leur site de nouveaux détails qu'ils affirment avoir récupérés d'un programme de guerre hybride appelé Integrity Initiative, développé par les autorités britanniques. Selon les hackers, l'un des objectifs de ce programme est de faire face à la «propagande russe».
«Début novembre, nous avons publié une grande partie des documents relatifs au projet Integrity Initiative. Le projet a confirmé leur validité, bien qu'il ne considère pas les informations révélées comme pertinentes. Entre-temps, ni l'organisation ni ses sponsors n'ont donné suite à nos demandes et n'ont confirmé que ce réseau de clusters ne serait utilisé que pour contrer la politique de désinformation russe. Nous n'avons également reçu aucune réaction de la part des dirigeants européens et des organisations internationales, bien que les habitants de nombreux pays aient exprimé de vives inquiétudes à ce sujet», peut-on lire dans un communiqué joint à la publication.
Anonymous s'est en outre engagé à publier les documents concernés tant qu'une enquête ne sera pas ouverte au niveau européen.
Les membres d'Anonymous affirment que les services de renseignement britanniques sont en mesure de mener des opérations similaires en Allemagne, en France, en Grèce, en Italie, au Monténégro, en Norvège, aux Pays-Bas et en Serbie.
Le groupe ajoute également que Londres veut créer de tels clusters à travers le monde à long terme, y compris en Afrique du Nord, aux États-Unis, au Moyen-Orient et en Europe. Et ceci, dans le cadre d'une «colonisation silencieuse des anciens voisins britanniques dans l'UE ainsi que des alliés de l'Otan».
Le sénateur Konstantin Kossatchev, président de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, a déclaré à Sputnik qu'une enquête approfondie concernant les informations publiées devait être menée. Selon lui, les données relayées par les pirates seront examinées par la commission de Défense et de Sécurité du Sénat.