S-400: un sénateur américain poserait un ultimatum à la Turquie

Les États-Unis continuent de faire pression sur la Turquie afin qu'elle renonce à l'acquisition des systèmes russes de missiles sol-air S-400. Selon le sénateur américain James Inhofe cité par l'agence Bloomberg, «si la Turquie poursuit le processus d'achat des S-400, elle doit s'attendre à des conséquences».
Sputnik

La Turquie doit faire un choix entre la Russie et les pays occidentaux, a déclaré le sénateur James Inhofe, nouveau chef du comité pour les forces armées qui remplace à ce poste John McCain, annonce l'agence Bloomberg.

«Si la Turquie veut rester dans le programme des F-35, elle doit renoncer aux systèmes russes S-400», a indiqué le sénateur en commentant un rapport soumis récemment au Congrès américain par le Pentagone.

Le sénateur a également ajouté que la Turquie restait un partenaire très important pour les États-Unis au sein de l'Otan, devant toutefois se comporter conformément à ce statut.

«La Turquie doit faire un choix entre la Russie et l'Occident. Si elle poursuit le processus d'achat des S-400, elle doit s'attendre à des conséquences», a souligné le responsable américain.

L'agence Bloomberg cite également Steven Zaloga, expert du groupe de recherche Teal Group qui estime que les États-Unis et l'Otan redoutent que les S-400 livrés en Turquie arrivent dans ce pays accompagnés d'experts russes.

Ankara annonce la date de réception des premiers S-400 russes
«Il y a une préoccupation causée par le fait que les Turcs pourraient permettre à des experts russes de tester les radars des S-400 contre les chasseurs turcs F-35 afin de réduire à zéro la furtivité du chasseur américain», a expliqué l'expert américain.

En septembre 2017, la Russie a annoncé avoir signé un contrat prévoyant la livraison de systèmes de missiles S-400 à la Turquie. Fin octobre dernier, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a déclaré que le déploiement de systèmes russes en Turquie devrait débuter en octobre 2019. Pour leur part, les États-Unis exercent des pressions sur la Turquie, leur allié au sein de l'Otan, pour qu'elle renonce à l'acquisition de ces systèmes de défense antiaérienne, menaçant de refuser de lui livrer des chasseurs F-35.

Dans le même temps, une loi adoptée par le Congrès américain en 2017 prévoit des sanctions économiques contre toute entité ou pays ayant conclu des contrats d'armement avec des entreprises russes.

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