Russie/Ukraine: embrasement en Mer d’Azov, le dessous des cartes

Trois navires ukrainiens arraisonnés au large de la Crimée par la Russie. Un incident de frontière qui a vite tourné à l’escalade et prend une dimension internationale. Que s’est-il passé et quelles conséquences l’affaire peut-elle avoir? Sébastien Cochard, ancien diplomate et conseiller international, fait le point.
Sputnik

La tension est à son comble entre Kiev et Moscou depuis que cette dernière a arraisonné trois navires ukrainiens dans la mer d'Azov, qui borde la Crimée. Pour La Russie, les navires effectuaient des manœuvres dangereuses dans ses eaux territoriales. L'Ukraine a décrit l'incident comme un «acte d'agression» de la part de Moscou.

Si la communauté internationale a tout d'abord appelé à la désescalade, elle a depuis durci le ton envers Moscou: l'UE brandit la menace de sanctions et Trump a annulé la rencontre prévue avec Poutine en marge du G20.

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Pourtant, si Moscou appelle aussi à calmer le jeu, le Président ukrainien Porochenko a pour sa part déclaré la loi martiale et à déclaré à la télévision américaine NBC: «Nous allons nous battre pour notre liberté, nous allons nous battre pour notre démocratie, nous allons nous battre pour notre sol. Les Russes paieront un lourd tribut s'ils nous attaquent.» Pas exactement le langage de la désescalade.

Que s'est-il réellement passé avec cet incident et quel est le dessous des cartes de cet embrasement régional?

Pour analyser cette situation explosive, Rachel Marsden reçoit Sébastien Cochard. Ancien diplomate, notamment aux États-Unis, il fut aussi représentant de BNP Paribas auprès de l'Union européenne et des gouvernements d'Asie-Pacifique. Sébastien Cochard a également été conseiller pour la présidence russe du G20 en 2013. Aujourd'hui, il conseille des députés du Parlement européen sur les affaires économiques et les relations extérieures.

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