En pleine crise des «gilets jaunes», le gouvernement français ne semble pas avoir l'intention de fléchir. Devant les Français de Buenos Aires, où il est en déplacement à l'occasion du sommet du G20, Emmanuel Macron a de nouveau souligné, selon des médias, que sa politique intérieure ne connaîtrait pas de «reculs» dans les mois à venir et que la situation actuelle du pays résultait de la politique de François Hollande.
«J'entends comme vous les voix qui s'élèvent, a-t-il indiqué. J'entends aussi souvent les voix qui, parfois, n'avaient pas même réussi à bouger les choses et qui sont sans doute plus à la racine de cette situation que nous vivons que le gouvernement qui n'est aux affaires que depuis 18 mois», a affirmé l'actuel locataire de l'Elysée.
«Que voulez-vous, le cynisme fait partie de la vie politique!»
Toujours selon les médias, il a dit entendre «la colère légitime, l'impatience, la souffrance d'une partie du peuple qui veut vivre mieux plus vite», mais a déclaré compter «poursuivre avec force» ses réformes «sans renoncer aux ambitions» ni «céder à la démagogie».
François Hollande a rencontré jeudi des «gilets jaunes» en Ardèche et discuté avec eux pendant plusieurs minutes. Il a défendu son bilan et a rappelé avoir mis en place le CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), qui a permis de baisser les charges pesant sur les entreprises, et donné un coup de pouce au SMIC.
18 mois après son entrée en fonction, l'action d'Emmanuel Macron n'est plus appréciée que de 26% des Français, indique un sondage récemment réalisé par BVA. L'actuel locataire de l'Élysée bat ainsi le record d'impopularité établi par son prédécesseur, qui détenait déjà le record d'impopularité de la cinquième République.