Pourquoi Alger bloque-t-il le projet du groupe pharmaceutique français Pierre Fabre?

Le ministère algérien de la Santé aurait stoppé net le développement du projet du groupe pharmaceutique français Pierre Fabre en raison de l’identité de ses partenaires algériens. C’est ce qu’a indiqué le 29 novembre le site d’information algérien ALG24.
Sputnik

Le projet du groupe pharmaceutique français Pierre Fabre, en Algérie, serait à l'arrêt car le ministère algérien de la Santé n'aurait pas apprécié l'identité des deux partenaires nationaux de l'entreprise française. C'est ce qu'a rapporté le 29 novembre le site d'information algérien ALG24 citant un rapport du quotidien numérique Maghreb Confidentiel.

«Le ministère de la Santé a bloqué le dossier et tiquerait sur l'identité des deux partenaires algériens de Pierre Fabre au sein de la société GMR Invest», a indiqué le média.

Selon la même source, Mahieddine Raoui, avocat franco-algérien, et Maamer Guennou, homme d'affaires spécialisé dans le secteur laitier, seraient les deux partenaires algériens du groupe français.

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Contrairement à Pierre Fabre, d'autres groupes français font avancer normalement leurs affaires en Algérie. À titre d'exemple, le géant Sanofi a inauguré, jeudi 11 octobre, sa troisième usine dans le pays, qu'il présente comme le plus grand complexe industriel de production et de distribution pharmaceutique en Afrique, selon l'AFP. Le laboratoire Ipsen serait en train de développer, avec la holding algérienne Isly, un projet de construction d'une usine de fabrication de médicaments oncologiques.

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Dans son édition du 25 juin, le site d'information Algérie Focus, tout en indiquant que l'Algérie consomme environ 4 milliards de dollars (environ 3,5 milliards d'euros) de médicaments par an, a affirmé que l'industrie pharmaceutique nationale, 80 unités productives au total, assure uniquement 50% du montant de la facture annuelle.

Le média a par ailleurs rapporté, citant un rapport des douanes algériennes, que la facture d'importation des médicaments a augmenté de 37% sur les cinq premiers mois de 2018, par rapport à la même période en 2017. En effet, selon lui, la note de frais s'est chiffrée à 922 millions de dollars (810 millions d'euros) contre 671 millions de dollars (589 millions d'euros) sur la même période de 2017, soit une hausse de plus de 251 millions de dollars (221 millions d'euros).

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