Kiev ne peut-il compter que sur «des paroles réconfortantes» de l’Otan?

La Russie n'entamera pas d'offensive militaire contre l'Ukraine, a affirmé un journaliste de la chaîne allemande Welt, mais Kiev ne doit pas s'attendre à une aide sérieuse de la part de l'Otan, qui, selon lui, ne soutiendra l'Ukraine que par «des paroles réconfortantes».
Sputnik

Une offensive de la Russie contre l'Ukraine est à exclure, a déclaré le journaliste de la chaîne allemande Welt, Christoph Wanner. Mais Kiev ne peut pas compter sur une aide un tant soit peu sérieuse de l'Otan, car, selon lui, l'Alliance n'adressera à l'Ukraine que «des paroles réconfortantes» et ne fera que préconiser le maintien de sanctions antirusses. Et encore, «uniquement si Moscou lance une offensive militaire d'envergure», a-t-il ajouté.

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Pour ce qui est d'une telle offensive, le journaliste l'estime improbable «rien que pour le prix élevé que Vladimir Poutine aurait à payer. Si la Russie envahit l'Ukraine, l'Occident déclenchera une avalanche de sanctions», a-t-il noté.

«Or, Vladimir Poutine ne prendra sans doute pas de risques», a poursuivi Christoph Wanner, précisant que c'était uniquement son propre point de vue.

Évoquant le soutien que pourrait fournir l'Otan, il a estimé que Kiev ne devrait s'attendre de sa part qu'à très peu de choses, par exemple à de chaleureuses paroles.

«Parce que personne dans l'Otan ne prendra, à mon avis, le risque d'entrer en confrontation avec la Russie à cause de l'Ukraine», a-t-il noté.

Il y a quelques jours, Christoph Wanner avait commenté l'incident naval en mer Noire, où des navires ukrainiens ont violé dimanche la frontière maritime russe. Selon lui, cet incident justifie la décision du Président ukrainien Piotr Porochenko, dont la popularité est au plus bas, de mettre en place la loi martiale et de reporter ainsi la date des élections présidentielles qui doivent avoir lieu le 31 mars 2019.

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