En France comme en Allemagne, le gouvernement perd en popularité à cause des querelles politiques intérieures, écrit le journal Vestifinance. Dans ce contexte, Angela Merkel et Emmanuel Macron durcissent leur rhétorique contre le nationalisme qui monte en puissance, incarné entre autres par Matteo Salvini.
Ils promeuvent activement la fédéralisation de l'Europe avant leur retrait de la scène politique dans les années à venir — dans le meilleur des scénarios.
Matteo Salvini peut proférer des menaces audacieuses car à chaque fois qu'il le fait, son parti, la Ligue du Nord, gagne en popularité — à en juger par les sondages publics.
Il devance ainsi le vice-premier ministre italien Luigi Di Maio, en tant que visage public de l'opposition à l'UE. Matteo Salvini pourrait ainsi prendre la place qu'il souhaite: être devant et essayer d'influencer Bruxelles tout en déterminant l'avenir de l'Italie, suppose Vestifinance.
Mais il ne s'agirait pas seulement de l'avenir de l'Italie. Il sait que son pays est le principal porte-parole de la résistance au sein de l'UE. Conjointement avec Viktor Orban, Matteo Salvini a promis de mettre en place la «Ligue des ligues» pour prendre d'assaut la «Bastille» du Parlement européen pendant les élections de mai.
Ainsi, Matteo Salvini, qui menace de dissoudre le gouvernement dont il est de facto le leader, déclare la guerre à Bruxelles et au reste de l'establishment politique italien qui tente d'aller contre lui lors des négociations sur le budget et les dettes du pays.
Actuellement, la Ligue du Nord est minoritaire au sein du gouvernement italien. Les élections anticipées ont révélé que le parti avait reçu plus de 40% des voix et pourrait entrer en confrontation avec Bruxelles, ce qui effraie son partenaire de coalition — le Mouvement 5 étoiles.
En cas de succès Salvini pourrait constituer un paratonnerre pour les eurosceptiques d'Europe afin de rompre avec la consolidation du pouvoir autour de l'Allemagne en UE, conclut le quotidien.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.