«De nombreuses études, notamment de nos collègues du nord, montrent que les gens qui vivent dans un contexte où les journées sont plus courtes sont plus souvent sujets à la dépression, ce qui s'explique par la diminution de la sérotonine dans l'organisme», explique Nana Pogossova, cardiologue et directrice générale adjointe du Centre national de recherche médicale en cardiologie du ministère russe de la Santé, citée par le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Leur capacité de travail est amoindrie, leur fatigue accrue, ils souffrent de somnolence ou, au contraire, d'insomnies (à cause de la perturbation des rythmes d'alternance sommeil-éveil). Cela engendre une irritation, réduit l'immunité, augmente la mortalité due aux infections virales, à la grippe et à d'autres infections, et détériore l'état de la peau, des ongles et des cheveux à cause du manque de vitamine D. Certains commencent à abuser de l'alcool, mais cela ne fait qu'aggraver leur état dépressif, ajoute l'experte.
Les Scandinaves ont mis au point leurs propres méthodes pour combattre la déprime d'hiver: ils vont constamment au sauna, pratiquent des sports d'hiver, organisent des séances de thérapie par la lumière avec de puissantes sources d'éclairage artificiel. Selon Iouri Zintchenko, maître de conférences à la faculté de psychologie de l'Université Lomonossov de Moscou (MGU), expert de la Ligue de santé de la nation, de telles mesures augmentent les capacités de l'organisme, mais pas à l'infini.
«C'est pourquoi il est très important, quand on remarque des symptômes de baisse d'humeur et de productivité en hiver, de trouver des sources supplémentaires de joie et de plaisir afin d'aider l'organisme à rétablir ses réserves de sérotonine. Pour commencer, il est possible d'assister à des divertissements, d'accroître l'activité motrice, de passer plus de temps dans des locaux chauds, et de communiquer davantage avec des gens agréables», précise Iouri Zintchenko.
En hiver, les enfants s'occupent davantage avec différents gadgets pour tenter d'y trouver des émotions positives. Cependant, comme l'ont montré les études de la faculté de psychologie de la MGU, la passion pour la réalité virtuelle accroît les risques de différents problèmes psychologiques et comportementaux chez les enfants. C'est pourquoi les spécialistes donnent ce conseil qui n'est pas nouveau, mais qui a fait ses preuves: une promenade en plein air vaut toujours mieux qu'un jeu virtuel.
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