Emmanuel Macron et le gouvernement visés par une plainte d’un «gilet jaune» pour «racket»

Attaquant le gouvernement pour, entre autres, «les faits de racket, dilapidation de l’argent public, préjudice moral et mise en danger de la vie d’autrui, violences volontaires avec arme», un «gilet jaune» de Saint-Malo a déposé une plainte au commissariat de police.
Sputnik

Sur fond de tensions accrues en France à la suite des manifestations des «gilets jaunes», l'un des membres de ce mouvement est venu déposer une plainte au commissariat de police de Saint-Malo, a communiqué le quotidien Ouest-France lundi 26 novembre.

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Dans sa plainte, le partisan du groupement des «gilets jaunes» s'en prend au gouvernement français ainsi qu'à Emmanuel Macron en personne, les accusant de «faits de racket, dilapidation de l'argent public, préjudice moral et mise en danger de la vie d'autrui, violences volontaires avec arme, usage abusif de la force publique sur personne vulnérable, atteinte au droit de manifestation».

Surpris par cette demande qu'ils n'avaient jamais reçue auparavant, les policiers sont allés rechercher dans le code constitutionnel s'ils étaient en mesure d'enregistrer cette plainte, a précisé le «gilet jaune», cité par Ouest-France.

Il a, par ailleurs, expliqué qu'il avait eu cette idée ce week-end, après avoir vu les évènements qui se sont déroulés samedi dernier à Paris.

«Sur une vidéo, nous avons vu des manifestants âgés se faire violenter. Alors que le mouvement des gilets jaunes est pacifiste et que nous ne sommes pas des casseurs», a-t-il souligné, en précisant que, par sa plainte, il espérait obtenir une démission du Président de la République et de son gouvernement.

Dans le même temps, il a fait part de son espoir que d'autres collectifs viennent soutenir son initiative en adressant leurs demandes aux bureaux de magistrats.

«Pour que ça monte au plus haut niveau de l'État», a-t-il conclu.

Les réactions des internautes ne se sont pas fait attendre.

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Depuis le 17 novembre, les «gilets jaunes» organisent des manifestations dans toute la France, bloquant des routes ou occupant des ronds-points. Ils étaient 282.000 mobilisés le 17 novembre et encore quelque 106.000 le 24 novembre, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, que les «gilets jaunes» considèrent comme très sous-estimés.

Des violences et dégradations ont été constatées un peu partout dans le pays avec le lourd bilan de deux morts et plus de 650 blessés.

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