Pyongyang profite-il de l’espionnage d’un haut fonctionnaire français?

Une collaboration secrète au sein du Sénat français a-t-elle été divulguée? Le haut fonctionnaire Benoît Quennedey a été arrêté et placé en garde à vue par les services de renseignement pour soupçons d'espionnage au profit de Pyongyang.
Sputnik

Un haut fonctionnaire du Sénat, Benoît Quennedey, a été interpellé dimanche 25 novembre et placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour «recueil et livraison d'informations à une puissance étrangère susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation», a précisé une source judiciaire, citée par l'émission de télévision Quotidien.

Espionnage dans l’espace: Moscou explique ce qui est derrière les accusations de Paris
Le site du Sénat indique que M.Quennedey est un des administrateurs de la direction de l'architecture, du patrimoine et des jardins de la chambre haute du Parlement, en charge de la division administrative et financière.

D'après les chroniqueurs de Quotidien, les bureaux du fonctionnaire ont été perquisitionnés par les policiers du renseignement qui l'ont interpellé à son domicile. Les services du renseignement cherchent actuellement à savoir s'il avait effectivement fourni des informations confidentielles à Pyongyang, a précisé une source proche de l'enquête.

Les réseaux sociaux ont réagi vivement à l'enquête contre le fonctionnaire. Les internautes se sont livrés à des réactions différentes, d'amusées aux accusations de trahison:

Un ex-colonel autrichien soupçonné d'espionnage en faveur de la Russie
Ancien diplômé de l'École nationale d'Administration (ENA), Benoît Quennedey a consacré plusieurs travaux à la Corée du Nord, écrit l'AFP. Également président de l'Association d'amitié franco-coréenne, il a voyagé à de multiples reprises dans l'ensemble de la péninsule coréenne depuis 2005, selon le site des éditions Delga, qui ont publié son ouvrage «La Corée du Nord, cette inconnue».

Interrogé en août sur la chaîne RT France, M. Quennedey, alors présenté comme «expert en relations internationales», avait salué le réchauffement des relations entre Pyongyang et Washington après l'annonce par Washington de la suspension de ses opérations militaires en Corée du Sud.

Discuter