Interrogé sur la manière dont les gardes-côtes ont arraisonné dimanche soir les navires ukrainiens qui ont violé l’espace maritime russe près du détroit de Kertch, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a expliqué aux journalistes que les autorités compétentes agissaient conformément au droit international.
«La partie russe a agi en stricte conformité avec la législation y compris le droit international ainsi que les lois intérieures russes. Il s’agit d’une intrusion dans les eaux territoriales de la Fédération de Russie de navires de guerre étrangers», a indiqué M. Peskov.
Le porte-parole a souligné que les navires ukrainiens avaient ignoré toutes les demandes des gardes-frontières russes.
«Le problème est que ces navires de guerre étrangers sont entrés dans les eaux territoriales russes sans réagir aux demandes de nos gardes-frontières et en ignorant la proposition de profiter de l’aide du service de pilotage etc. C’est pourquoi toutes ces mesures ont été prises dans le strict respect de la législation», a-t-il ajouté.
Dmitri Peskov a insisté sur le fait que l’arraisonnement des navires ukrainiens par les gardes-côtes n’était pas une attaque.
«Je préfèrerais ne pas qualifier ces actions d’attaque mais de mesures nécessaires pour protéger la frontière de la Fédération de Russie. Les gardes-côtes ont des prescriptions précises pour des situations similaires», a conclu le porte-parole.
Trois navires de la Marine ukrainienne ont violé le matin du 25 novembre la frontière russe de la côte de la mer Noire, près du détroit de Kertch. Selon le département du FSB pour la Crimée, ils effectuaient des manœuvres dangereuses et refusaient d'exécuter les ordres des gardes-côtes.
Vers 19h00 heure de Moscou (17h00 heure de Paris), les vaisseaux ont entrepris une nouvelle tentative d'effectuer des actions illégales dans les eaux territoriales russes. Les gardes-côtes russes ont alors eu recours aux armes pour les arrêter, a fait savoir le Service fédéral russe de sécurité (FSB). Trois militaires ukrainiens ont été blessés, puis ont reçu des soins médicaux, leurs jours ne sont pas en danger.
La Russie a qualifié l'incident de «provocation» et a ouvert une affaire pénale à la suite de la violation de sa frontière d'État. À la demande de Moscou, le Conseil de sécurité de l'Onu se réunira ce lundi à 17h, heure de Paris.
À son tour, le Conseil de défense et de sécurité nationale de l'Ukraine (SNBO) a décidé ce lundi d’introduire la loi martiale dans le pays pour une durée de 60 jours. Le décret sur la loi martiale déjà signé par le Président du pays, Piotr Porochenko, doit être approuvé par le parlement.